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Appel de Cthulhu - Les Oripeaux du Roi

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Appel de Cthulhu - Les Oripeaux du Roi Empty Appel de Cthulhu - Les Oripeaux du Roi

Message par Florent Jeu 23 Mar - 16:54

Hello,
Nouvelle campagne, nouveau sujet !
Je préfère en effet ouvrir un nouveau fil dédié, pour en parler, pour présenter vos persos, faire des résumés, et éventuellement débattre de la suite sans polluer whatsapp.
Et pour le nom, ben... J'ai hésité à vous le donner et puis finalement je me suis dit que vous donner le titre de la campagne ne spoile rien du tout.

Florent

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Message par Gautier Mar 28 Mar - 10:34

Hello,
Voici une présentation de mademoiselle Jonhson que je vais jouer pour cette campagne.

"Depuis toute petite j’ai toujours su que nous n’étions pas seuls et qu’il existait bien plus que ce qui est visible. J’ai passé une grande partie de mon enfance dans des bibliothèques à apprendre le plus possible sur le sujet.
C’est tout naturellement que mes études ont porté sur des sujets reliés à notre monde tel que l’astronomie, l’histoire, l’anthropologie mais aussi sur des sujets plus spirituels tel que l’hypnose ou l’occultisme. Ces derniers domaines étant bien plus palpitants et ayant de loin mes préférences.
Pour subvenir à mes besoins j’ai monté un petit commerce de voyance à New York. Et bien que ce ne soit que fadaise et mise en scène je m’étonne parfois encore de l’exactitude de certaines prédictions. Malgré l’animosité que peut avoir ce genre de commerce j’ai rapidement fait fortune et acquis une certaine renommée tant à New York qu’à l’étranger. Ayant économisé assez d’argent, j’ai décidé qu’il était temps d’aller visiter d’autres contrés et de rencontrer de nouveaux visages.
J’ai donc pris le bateau pour m’installer à Londres, ville bien plus ancienne où je suis sûre je trouverai bien des choses intéressantes à faire et à apprendre sur le monde des esprits."




Gautier

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Message par Pierre-Alain Jeu 30 Mar - 11:24

Hello,

Voici la présentation de mon perso:

Melvin Porter est né à Londres, dans une famille d'artistes relativement modeste. Ayant baigné dans cet environnement d'artistes, il a lui même pratiqué la peinture et la sculpture mais sans jamais vraiment se distinguer par ses créations. Tirant parti de son réseau, il s'est dirigé vers la revente d'objets d'arts et a ouvert un magasin à Londres. Cette activité a eu un succès significatif, et a amener Melvin à voyager a travers le monde pour dénicher les plus belles œuvres. Il a acquis une bonne renommée et compte de nombreux clients fidèles.
Du côté de sa personnalité, Il a un tempérament plutôt rêveur. Il s'intéresse à l'occultisme en générale mais il est particulièrement attiré par la voyance et est régulièrement en quiète de consulter les meilleurs voyants.

Pierre-Alain

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Message par Romuald S Mar 11 Avr - 12:13

Doreen DangerField est née à Ivybridge, d'une mère qu'elle n'a jamais connue : elle est morte en couche. Fille unique, elle a été le seul support et la seule aide de son père pour faire tourner la ferme familliale.
A ses 19 ans, son père est décédé suite à un accident agricole. En état de faiblesse, et dans le besoin, elle a revendu la ferme et le grand domaine familial à un prix dérisoire à son voisin qui n'a pas manqué d'en profiter. L'argent qu'elle a récupéré lui a cependant permis de rejoindre Londres et d'y acheter un tout petit studio. Sa jovialité lui a attiré la sympathie de sa voisine du dessus, Judith Steward. Cette dernière décida de la prendre sous son aile et lui appris son métier d'infirmière. Doreen s'est avéré avoir des dons pour ce métier. Cependant, les hôpitaux n'ont pas voulu d'une infirmière sans diplôme ni référence. Elle est donc tournée vers le métier d'infirmière à domicile, en utilisant le réseau de Judith. C'est ainsi qu'elle s'est retrouvé à s'occuper de Cecil Mortimer

Romuald S

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Message par Florent Mar 11 Avr - 21:23

Tiens une question au passage : qui parmi vous a regardé la première saison de la série True Detective ?

Florent

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Message par Julien L Lun 17 Avr - 20:22

Moi !

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Message par Julien L Mar 18 Avr - 2:16

Cecil Mortimer est aujourd’hui un psychiatre renommé, un aliéniste œuvrant au sein du Bethlem Royal Hospital de Londres.

Malingre, un peu niais, il a passé son enfance sous les coups de ses frères et les brimades de ses camarades.
Il ne pouvait compter que sur son père. C’est à lui qu’il doit ses premiers vrais livres, et les seuls véritables moments de bonheur de son enfance : autour du jeu d’échec familial.
Mais sa mère, partie trop tôt, laissa derrière elle son mari vieillissant avec quatre bouches à nourrir. Aussi, dès qu’il le put, il quitta le domicile familial pour une pension dans une université Londonienne. Celle ci ne lui fut pas d’une grande aide, mais lui ouvrit les portes du plus grand hôpital psychiatrique d’Angleterre.

Il y entra comme laborantin, mais développa rapidement un goût très prononcé pour l’étude de l’esprit humain, et l’effet des drogues sur celui-ci. Il parvint, non sans mal, à assister les psychologues les plus intéressés aux effets des amphétamines, sur leurs patients ou sur eux-mêmes. Son goût pour la discipline, et le recours au chantage parfois, l’aida à obtenir le diplôme lui permettant de conduire ses propres entretiens.
C’est à l’occasion de la remise de son diplôme que Cecil reçut de son père une sacoche de médecin. C’était la dernière fois qu’il le vit, le vieil homme mourant peu après. Il tient à cette sacoche comme à la prunelle de ses yeux.

Ouvert et avenant, il sait mettre les gens à l'aise, ce qui les aident à s'ouvrir et lui permet de bien faire son travail : définir un profil psychologique en fonction de critères factuels. Il a pour mentor Sigmund Freud, dont les écrits comme Au-delà du principe de plaisir ont chamboulé sa vision de l’esprit humain.
Sa grande connaissance des recettes pharmacologiques lui permet d’avoir parfois recours aux drogues pour obtenir ce qu’il veut des patients. Ceci explique ses succès dans sa profession, et aussi les félicitations des administrateurs de l’Hôpital, mais lui vaut également la défiance de ses collègues.
Il fait usage de ses recettes sur lui même, ce qui lui a notamment causé un accident le laissant diminué, mais pas assez pour ne plus pouvoir s’en injecter régulièrement, renouvelant à chaque fois un plaisir qu’il ne trouve que comme ça. Profondément athée, c’est sa façon à lui, pratique et immédiate, de dépasser sa condition humaine.

Perdu entre son travail et sa drogue, il n’a que peu de relations avec ses collègues, et presque aucunes en dehors. Il ne fréquente guère que son infirmière personnelle, qu’il remplace sitôt que celle ci commence à prendre ses aises avec lui.
Cecil s’intéresse à l’art, mais un art particulier, torturé, un art que d’aucun pourrait trouver douteux. Aussi est-il réservé sur ses goûts en la matière.
Bien qu’il n’ait pas de famille autour de lui, Cecil considère aujourd’hui qu’il a réussit sa vie. Sa maison de ville, aussi vide soit-elle, cache aux regards des extraits de la beauté du monde, et pour les activités sociales, il peut toujours se faire conduire en ville grâce à sa voiture personnelle.

Julien L

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Message par Julien L Jeu 20 Avr - 1:56

Jeudi 17 Octobre 1928

Mme Stuart a encore fait sous elle pendant notre entretien. Comme elle reste aphone et distante, je me dois de considérer ce comportement comme une manifestation de sa volonté, un refus de coopérer. Lorsque, en rage, j’ai appelé les infirmières pour me débarrasser d’elle et faire nettoyer sa souillure, elle m’a adressé un regard que je n’ai pu déchiffrer. C’est le seul véritable contact que nous ayons eu aujourd’hui. Ses barbituriques seront encore pour ma réserve personnelle, elle n’en a pas besoin dans son état.
L’administrateur Hayes est de nouveau venu me voir à propos des stocks de la pharmacie, et de mes prescriptions. Rien que je ne puisse justifier.
Bref, une autre journée à l’hôpital.
La soirée, elle, a été intéressante.

Je ne sais pas ce qui m’a pris de maintenir ma sortie malgré ce froid et ces nuages. J’imagine que c’était aussi pour la sortir, elle.
Il y a longtemps maintenant que j’ai découvert dans Charlotte Street ce petit théâtre , le Scala . Les troupes qui s’y produisent ne valent en général pas grand chose, mais j’ai pris l’habitude de m’enquérir de sa programmation. Et ce soir se jouait “Carcosa”.
Arrivé peu après 21h avec Mlle Dangerfield, j’ai été étonné de voir devant le théâtre une foule hétéroclite, attendant l’ouverture de la salle dans un silence relatif.
J’y ai retrouvé Porter, le marchand d’art, accompagné d’une délicieuse créature dont j’ai oublié le nom. Le bougre semblait dans son élément. On aurait dit qu’il connaissait tout le monde autour de lui ! Nous avons fait passer le temps en discutant de ses dernières trouvailles, si bien que c’est à peine si j’ai remarqué que la pièce a commencé un peu en retard.
Nous nous sommes installés devant la scène, près de l'allée centrale.

Ça a débuté par une histoire de succession de famille, sans nom ni prénom m’a-t-il semblé. Puis est venue la lecture, par une femme - la reine Cassilda, d’un rapport de guerre. Ce sur quoi est apparu un enfant qui lui a parlé de Carcosa, une ville singulière et étrange.
J’ai senti plus que je n’ai vu Doreen s’endormir. Je me suis permis de la réveiller. S’il est vrai que le rythme de la pièce était difficile à suivre à une heure où elle a l’habitude d’aller se coucher, je trouvais dans ces premières scènes une sorte de beauté à laquelle j’aurai aimé qu’elle reste attentive. Mais c’était beaucoup lui demander.
Là est entré en scène un prêtre. Il s’est adressé à la reine pour lui annoncer l’arrivée en ville d’un étranger. Celui-ci, masqué de blanc, est entré à son tour.
Alors que la reine, ignorant ce personnage, évoquait ses enfants dans un soliloque, ceux-ci apparurent tour à tour à la mention de leur prénom.
Je ne sais pas si c’est cette famille, réunie devant nous dans une sorte de douleur, ou les lamentations de la femme à propos du Signe Jaune, ou encore le silence chez les spectateurs, mais j’ai ressenti une tension, un malaise, comme en prélude à une catastrophe.
Là, l’étranger, que j’avais oublié, s’est approché de nous, jusqu’au bord de la scène. Nous faisant face, il a levé les bras, révélant le Signe Jaune peint sur sa poitrine.
S’en sont suivi des cris et des pleurs dans le public, s’ajoutant à mon propre mal-être.

Alors que les lumières s’allumaient dans la salle, marquant le début de l’entracte, je me suis fait la réflexion qu’elle était la bienvenue pour les personnes les plus sujettes à l’anxiété. Était-ce prévu ? J’étais curieux de savoir si l’impact psychologique était connu de la troupe, du metteur en scène ou du régisseur.
Au moment de nous lever pour nous arracher à l’inconfort de nos sièges miteux, deux hommes installés près de nous ont commencé à exprimer assez fortement leur mécontentement sur la forme artistique de la pièce. Ils n’étaient pas les seuls : autour de nous plusieurs voix s’élevaient. Je me suis opposé à eux : comment ne pas être sensible aux émotions dégagées, et que dire de l’impact dans le public ? Les deux hommes ont fini par se présenter, l’un comme étant Johann Mc Morian, critique littéraire pour un journal connu, l'autre comme dilettante.
Pendant que nous échangions nos ressentis avec nos voisins, mon infirmière s'est éloignée. Elle m’a rapporté ensuite ceci : alors que beaucoup de gens semblaient avoir été fascinés, elle a vu une femme agitée être emmenée par son compagnon. Elle a engagé la conversation avec cette femme. Celle ci se disait aller très bien, être débordante d'énergie. Elle a aussi évoqué une étreinte dans la pièce entre deux personnes, ce dont Dorren et moi même n'avons pas été témoin.
Après l’entracte, nous avons vu les personnages discuter avec l'étranger. Il semblaient tous vouloir obtenir des choses de lui. Et dans la scène suivante, un bal masqué. Pendant que l'étranger, portant un masque d’os blanc, dansait avec raideur, les autres personnages autour de lui enlevèrent leur masque et entamèrent une danse folle, folie qui semblait peu à peu gagner la salle, de plus en plus bruyante. L'étranger a soudain pris le bras de la Reine qui s'est effondrée. Alors est entré, torche fumante à la main, un autre personnage, habillé en jaune et portant une épée - le Roi ? Là dessus, tous les personnages sont sortis de scène, marquant la fin de la représentation.
Quand les lumières se sont allumées, j’ai pu constater l’effet incroyable qu’elle avait pu avoir sur le public. Si beaucoup d’entre nous avaient gardé leur calme, certains étaient restés prostrés, tandis que d’autres ne cachaient pas leur colère. Certains étaient même prêts à en découdre ! J’ai pu user de psychologie pour calmer l’un de ceux là, et en sortir un autre de son hébétude, pendant que le personnel du théâtre s’occupait de ceux qui étaient les plus touchés dans le public.
Je crois que ce soir, j’ai été le témoin d’une véritable hystérie collective.


Dernière édition par Julien L le Mer 26 Avr - 23:55, édité 1 fois

Julien L

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Appel de Cthulhu - Les Oripeaux du Roi Empty La lettre du docteur Highsmith

Message par Florent Mer 26 Avr - 16:04

Asile St. Agnes,
Weobley,
Herefordshire

Vendredi 18 octobre 1928

Cher Docteur Mortimer,
Je m’excuse de cette lettre inattendue mais j’espère que vous me ferez la faveur de la
lire et ferez suite à ma demande. Cette lettre vous est adressée en tant qu’auteur de
l’article « Anxiété basique et insécurité ontologique » qui m’a beaucoup impressionné, si
je puis m’exprimer ainsi, particulièrement votre analyse du travail du docteur Karen
Hornay. Je suis le docteur en charge de l’asile St. Agnes du Herefordshire et je cherche
l’opinion d’un expert quant au cas d’un patient. Si je peux compter sur votre aide, voilà
un résumé des faits.
Le patient « W. » est un jeune homme de bonne famille sans emploi qui a consacré beaucoup
de temps à ses études personnelles avant son internement. Durant l’automne
1926, un terrible incident est survenu et le père et la soeur de W. ont été assassinés. W.,
très perturbé, a été envoyé à cet asile peu après, à la demande de son frère et sur le
diagnostic du médecin de famille.
W. souffre de scotophobie aiguë qui provoque des crises intenses d’anxiété temporaire. La
médication fait effet et je suis d’opinion que je pourrais recommander sa libération
quand la période d’internement obligatoire prendra fin, au mois de novembre. C’est ici
que le problème survient : le frère de W. me pousse à recommander de maintenir son
internement. Je suis surpris que nos rôles soient inversés dans ce qui est pourtant une
situation classique. La famille se montre étonnamment peu coopérative, sans que je
puisse en comprendre la raison.
J’espère que vous accepterez de me rencontrer afin que nous parlions de cette affaire.
Encore une fois, je regrette que cette lettre vous parvienne sans que nous ayons été
présentés mais mes plus proches collègues ne montrent pas d’intérêt pour la psychanalyse
alors que je crois que c’est le meilleur moyen d’examiner de tels cas. Il y a quelques
aspects inhabituels dans ce dossier et cette étude pourrait vous intéresser.
Je dois me rendre à Londres pour quelques jours à partir du 28 octobre. Je resterai au
Great Western Hotel. Vous pourrez me contacter à cet endroit si vous souhaitez me
rencontrer. Vous pouvez bien sûr amener un collègue ou un assistant si vous le souhaitez.
Votre tout dévoué,
Charles Highsmith

Florent

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Appel de Cthulhu - Les Oripeaux du Roi Empty Re: Appel de Cthulhu - Les Oripeaux du Roi

Message par Julien L Jeu 27 Avr - 2:17

Alors que nous sortions de la salle, encore sous le coup de l'effet produit par la pièce, nous sommes tombés sur la réception organisée dans le hall du théâtre. Il est vrai qu'il en avait été fait mention dans le tract qui m'avait amené ici. Nous y avons vu là l'occasion de nous remettre de nos émotions.
Mais c'était sans compter sur cette atmosphère lourde, tendue entre les spectateurs. Il semblait s'être installé une certaine méfiance des uns envers les autres, comme si on s'attendait à des cris, des violences, en écho à ce qui s'était passé dans le public. Je me suis surpris à surveiller moi même quelques convives du coin de l’œil.

Après quelques minutes sont arrivés les acteurs, un par un.
Nous avons pu avoir un entretien avec la Reine, Cécilia. Nous en avons profité pour la féliciter pour son jeu, bien au dessus ce ceux des autres acteurs - à part peut être celui de la princesse Cassilda. Mais il nous a semblé qu'elle était absente, comme perdue dans ses pensées, ses rêves. Ou était ce que nos questions sur la troupe avec qui elle jouait qui la gênaient ? Elle n'a guère manifesté plus qu'un étonnement lorsque nous lui avons parlé de la réaction de la salle.
Laissant la Reine à ses songes, nous sommes passés d'un buffet à l'autre pour finir par tomber sur l'Etranger, qui décrivait à la princesse, visiblement fatiguée, la réaction du public dans la salle. Je me suis permis d'interrompre cette conversation pour interpeller l'Etranger sur son rôle dans l'effet provoqué sur le public. Mais avant que celui-ci ne puisse formuler une réponse, la princesse nous a déclaré, d'une manière tout à fait anodine, que la pièce était maudite. S'il est vrai que l'ensemble m'avait paru troublant, j'avais du mal à comprendre ce qui avait pu l'amener à une telle conclusion. Elle nous a alors parlé de ses rêves perturbés, de moments dans la pièce qui s'y trouve, et d'autres qui n'y sont pas, d'une figure humaine qui appelle, qui convoque...
Devant son désarroi, Doreen lui a proposé de l'aider à prendre du repos avec un somnifère.
Sur ces entrefaites, un grand gaillard chevelu est entré en scène, si l'on peut dire. Talbot Estus, metteur en scène et auteur de la pièce. Il semblait vouloir communiquer sa bonne humeur à l'assemblée, mais il m'a semblé un peu trop nerveux pour y parvenir tout à fait.
Alors qu'il arrivait à notre niveau, la compagne de Porter a usé de ses charmes pour l'arrêter dans son élan. Il lui a expliqué que la pièce était l'adaptation du "Roi en jaune" et de "Der wanderer duch der se". "Corcosa est la demeure du Roi en Jaune, où les rêves deviennent réalité !"
Après lui avoir proposé de lui prêter les ouvrages, il s'est éloigné vers des mécènes.
Pendant que Talbot attirait l'attention, Doreen est parti en coulisse, et pas franchement discrètement. Elle m'a confié ensuite être entrée dans la loge, avoir discuté avec Princesse Cassilda le temps que le somnifère fasse effet, puis avoir fouillé la dite loge, sans rien avoir trouvé. Je ne sais pas vraiment ce qu'elle cherchait, mais elle a laissé mon numéro sur place... Je ne sais pas encore si je lui en veux, ou si je lui en sais gré.
J'ai surpris à deux reprises le metteur en scène se diriger vers l'entrée du théatre pour scruter les étoiles. A la troisième reprise, je l'ai suivi à l'écart et l'ai interpellé. Notre court échange, pas très concluant, m'a juste permis de tirer une conclusion : le gaillard est secoué, et profondément, à défaut de savoir vraiment ce qui lui arrive. Un futur pensionnaire de notre institut ?


Vendredi 18 Octobre 1928

J'ai reçu au courrier une lettre inattendue, à propos d'un cas particulier qu'on me demande de considérer.
Si je ne connais pas l'auteur de la missive, je dois dire que ses références à mon travail et ses descriptions du cas en question ont attiré mon attention.
Il doit passer à Londres la semaine prochaine. Je note dans un coin de me renseigner sur la personne, ce Monsieur Charles Highsmith, et l'établissement qu'il mentionne, avant notre rencontre.

Samedi 19 Octobre 1928

J'ai revu Porter. D'après lui, sa compagne, Dakota, a été marquée par la pièce de Jeudi. Elle a dévoré le livre "Le Roi en Jaune" pour en savoir plus, mais il semble que tout ce qui était important était dans la pièce.
Carcossa est la ville du Roi en Jaune, Asthur. Il veut prendre Itille, de la reine Cécilia.
Dans le livre en Allemand, Dakota a relèvé des passages parlant de Cassilda, la princesse et de Carcossa.

Julien L

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Appel de Cthulhu - Les Oripeaux du Roi Empty Re: Appel de Cthulhu - Les Oripeaux du Roi

Message par Julien L Jeu 11 Mai - 2:30

Vendredi 25 octobre :
J'ai encore croisé Porter aujourd'hui.
La conversation toujours aimable de ce garçon nous a amené à évoquer la pièce que nous avons vu. J'ai appris que la demoiselle Dakota n'avait pas pu rendre les livres qu'elle avait emprunté car elle n'a jamais revu la troupe : après une première, marquante, à laquelle nous avions assisté, les représentations ultérieures de Carcosa ont été annulées.
Une chose en entraînant une autre, il m'a parlé de mes relations, moins artistiques que les siennes mais toutes aussi intéressantes. J'ai ainsi évoqué avec lui ma rencontre prochaine avec Highsmith, un directeur d’hôpital qu'il pourrait s'avérer intéressant de rencontrer. Peut-être fera-t-il la connaissance de personnalités productives ?

Lundi 28 octobre :
Aujourd'hui a eu lieu notre rencontre avec Charles Highsmith au bar de l'hôtel où il est descendu.
Il a eu l'air assez gêné au début de notre rencontre. Il faut dire que nous sommes arrivé à quatre. Mlle Dangerfield m'accompagnait, bien sûr, mais Porter était aussi avec moi, et lui aussi était venu accompagné de la ravissante Dakota. Sont-ce ses sourires, ou le bagou de son compagnon qui ont fait effet ? En tout cas notre bon docteur a fini par se détendre, et nous a expliqué toute l'affaire.
Il y a deux ans Alexander Roby, frère de Graham Roby - banquier d'affaires réputé, a été arrêté pour meurtre mais pas condamné.
Il a été interné par son frère et par le Docteur Trollop. Il est maintenant sujet à des terreurs nocturnes, mais aucun signe de folie n'empêche sa sortie de l'asile, tant qu'il suit sa prescription médicamenteuse.
Pour le Docteur Highsmith, c'est clair : soit il sort, soit c'est la maison de convalescence. Il a donc besoin de l'avis d'une tierce partie pour faire la part entre les desiderata de la famille et les conclusions du service psychiatrique. Lui même n'ayant pas de lien direct avec la famille, c'est le moyen le plus simple, en tout cas pour lui, de procéder. Je le soupçonne évidemment de ne pas vouloir entacher sa réputation si son diagnostique s'avérait inexact. S'opposer pour de mauvaises raisons à un londonien comme Mr Roby peut mettre un coup d'arrêt fatal à n'importe quelle carrière.
Mis à part cet exposé de son propre dilemme, Highsmith ne m'a rien appris, comme s'il connaissait moins bien son patient que ce qu'il aurait voulu montrer.
Si le cas est traitable par médicament, je ne vois pas, à priori, de raison de le garder en hôpital. Les lits ne sont pas faciles à trouver de nos jours.
Et puis, Highsmith a la loi pour lui... S'il ne m'a rien caché.
Faisant état de son départ le 30 octobre, mon confrère nous donné rendez-vous à la gare le mercredi matin afin de faire le voyage jusqu'en Herefordshire ensemble.

Tous autant intéressés les uns que les autres par l'affaire, nous avons ensuite passé l'après midi à la Bibliothèque afin de prendre quelques renseignements.
Nous sommes tombés sur un article évoquant le meurtre du 15 octobre 1926.
Le fils Alexander, seul sur place, avait été inculpé mais pas condamné, comme s'en était souvenu Doreen.
Le meurtre lui même, touchant une famille bourgeoise, était passé sous silence.
Il va nous falloir découvrir nous même si c'est Alexander, devenu fou, qui a provoqué la mort de son père et de sa sœur, ou si c'est le choc de ce qu'il a vécu qui l'a transformé. Ainsi je pourrais déterminer, après quelques entretiens, s'il est judicieux de le laisser sortir ou non.

Mardi 29 octobre :
Je ne suis pas homme à me laisser impressionner par les exactions d'un fou dangereux, ou par le traumatisme subit par un enfant innocent. Les horreurs du monde en font ce qu'il est, un paradis pour certains et un enfer pour d'autres. Mais je crois que l'effet de groupe agit sur moi comme un catalyseur. Comme Doreen, comme Porter, j'ai envie d'en savoir plus sur cette histoire. Même la belle Dakota semble intéressée, à moins bien sûr qu'elle ne nous accompagne que pour être aux côtés de Porter.
Quoi qu'il en soit, nous avons décidé d'en savoir plus à la veille de la visite du patient.
Nous nous sommes donc rendu au poste de police principal, où nous avons bien senti que nous n'étions pas exactement les bienvenus. Ils ont quand même fini par nous donner l'adresse du poste en charge de l'affaire.
Arrivés à celui là, Dakota use de ses charmes pour avoir des renseignements.
Nous avons rencontré l'inspecteur John Stephew, qui nous a parlé de l'enquête, bien que celle ci soit toujours ouverte, personne n'ayant été condamné.
Seul présent sur place, c'est bien Alexander qui s'est fait arrêté, mais il n'a jamais pu être inculpé. La violence des meurtres entrait en contradiction avec le profil d'Alexander.
C'était, selon les mots de l'inspecteur, une boucherie. Il manquait beaucoup de sang sur la scène de crime. Ça ne cadrait pas avec un type comme Alexander, d'autant plus que celui-ci était proche de sa sœur.
Graham était absent, mais son alibi se tenait.
Alexander n'a fait aucune déclaration intéressante.

Prenant congé de l'inspecteur, nous avons décidé de faire une visite surprise chez Graham Roby.
Son adresse nous a conduit à une grande et belle demeure, un manoir richement décoré, et avec goût selon ce que m'en dira par la suite Porter.
Nous avons rencontré Graham dans son bureau, accompagné de son secrétaire.
Lorsque nous avons expliqué les raisons de notre présence, il a semblé surpris. Gêné même, alors qu'il semblait apprendre que son frère devait sortir, selon l'avis du directeur Highsmith et selon la loi.
Il nous a semblé que Graham ne voulait pas nous donner trop d'informations. Tout à fait compréhensible compte tenu du caractère impromptu de notre visite et des nouvelles que nous apportions.
Il nous a quand même donné l'adresse du Docteur Trollop, ainsi qu'une lettre de recommandation auprès de la police.
La situation est donc plus étrange qu'elle ne le paraissait : si Graham n'était pas au courant de la sortie imminente de son frère, c'est donc que Trollop a pris de lui même la décision de s'opposer aux conclusions d'Highsmith. Graham n'y serait pour rien ?

Sur ces entrefaits notre groupe s'est séparé, non sans se donner rendez-vous le lendemain matin à la gare. Dakota nous a annoncé avoir d'autres projets, ce à quoi Porter n'a rien trouvé à dire. Y'aurait-il de l'eau dans le gaz entre ces deux là ?

Mercredi 30 octobre :
Notre petit groupe s'est donc retrouvé à la gare à 10H30.
J'ai évidemment pris soin de prévoir ma sacoche de médecin : des livres en rapport avec le cas, de quoi noter bien sûr, et de quoi faire assez de rêves en flacons pour 1 semaine.
À part nos valises pour quatres jours, j'ai été surpris de voir Porter avec un grand sac vide. Assez grand pour que je puisse y rentrer tout entier. Je n'ai par contre pas été surpris par la trousse de premiers soins de Dorenn. On dirait qu'elle s'attend à ce que je fasse une syncope d'un instant à l'autre.
Pendant le voyage, Highsmith n'a pas été d'une grande aide. Les quelques échanges que nous avons eu n'ont pas mené bien loin, ni du côté de ses patients, ni du mien. Par contre, j'ai bien compris qu'il était intéressé par sa propre personne, et par son devenir. Il n'a pas l'air de vouloir finir ses jours à diriger un hôpital. Il m'a semblé, à plusieurs reprises, qu'il enviait ma propre position.

Correspondance à Bristol, et arrivée à Hereforde à 16h30, où nous attendait un chauffeur de l'asile.
Ils nous ont d'abord déposé au village. Coopérative agricole, poste, pubs, pas de doutes : nous sommes bien loin de l'activité frénétique de Londres.
Nous avons trouvé deux chambres où nous avons laissé nos valises, puis nous sommes repartis en direction de l'asile.
Situé en haut d'une colline, à l'issue de deux kilomêtres de route bordée de murs, l'établissement dénote dans le paysage.
L'asile est organisé en L. L'aile administrative, à droite, est séparée de l'aile des patients par un hall. L'accueil a lieu dans le batiment administratif. Des casiers, des couloirs, rien de différent d'un établissement normal. Highsmith nous a conduit dans son bureau, où il nous a servit du thé. Là, il nous a expliqué ne pas pouvoir nous accompagner dans la celulle de Roby. Il nous a présenté son secrétaire (Mr Reeves) et un aide soignant (Mr Price). Doreen et Porter ont même eu droit au laïus habituel sur les comportements à adopter en présence d'un patient. Highsmith faisait de son mieux pour paraitre professionnel, donc. Je n'en doutais pas, mais son manque d'investissement... C'est ce qui fait la différence entre un praticien bon avec ses patients et un gestionnaire, un administrateur de cellules.

Nous avons accédé à l'aîle des patients par derrière, via la cour. Highsmith y a été abordé par Evans, un infirmier à l'air préoccupé. Il s'est vite fait rejeté par le Doc. C'est ainsi qu'il gère ses affaires après plusieurs jours d'absence ?
Nous avons donc rencontré Alexander. Blond, tranquille assis sur son lit, il faisait peine à voir, petite figure rachitique assise devant 5 adultes debouts devant lui. La pièce semblait exigüe.
Je me suis présenté, faisant un tour rapide de la cellule. Il y avait là des livres, signe d'un patient calme, et d'une équipe soignante attentionnée. Les titres, par contre, étaient plutôt déprimants. La seule réaction que j'ai obtenu du patient fut un nom. "Delia" ? Ce n'était pas le prénom de sa soeur, Georgina.
Le poussant un peu, j'ai eu l'impression d'interrompre ses rêveries. Il évoquait d'une voix pateuse son travail d'écrivain à la recherche de la vérité.
Pas besoin de beaucoup d'expérience pour voir que le patient avait été sédaté, ce que m'a confirmé l'aide soignant. C'était semble-t-il nécessaire à l'approche de la nuit. Je m'en suis voulu de ne pas m'être fait la réflexion moi même, Highsmith n'avait-il pas plusieurs fois évoqué ces terreurs noctunes ? Mais je lui en voulait aussi, il devait savoir que son patient n'était pas en état de répondre correctement à l'approche du crépuscule.
Malgré tout, j'étais là, alors je devait faire quelques choses. Sur "Les ennemis fantômes", j'ai pu lire des annotations, comme un rêve qui aurait été retranscrit.
Pour capter l'attention du patient, et avant que le produit ne soit tout à fait efficace, je me suis résolu à lire ces annotations personnelles à voix haute.
Ça a marché, mais je ne m'attendais pas à ça.
Dans un élan de satisfaction, presque de joie, il a dit travailler avec un certain Edwards, et un autre, Quarry.
Il m'a demandé si j'avais vu le signe jaune. Le roi. Le masque pâle. Ces seules évocations suffisent encore à me faire frémir.
Ne voulant pas l'interrompre, je n'ai rien répondu. Était-ce de la déception, ou le simple effet du sédatif ? Alexander n'a plus rien ajouté.

Alors que nous sortions de la chambre, Doreen est allée inspectée la porte voisine, puis a interrogé l'aide soignant sur le voisin d'Alexander. Il lui a appris qu'il se nommait Lucius Ariwell. Elle n'a pas répondu alors à mon regard étonné, mais elle m'a expliqué par la suite qu'elle avait remarqué un trou dans le mur, dissimulé par le lit, un trou menant à la chambre voisine.
Il faudra qu'on interroge ce voisin.
De retour dans le bureau d'Highsmith, j'ai pu lui faire part de ma frustration, ce qu'il a très bien compris, bien qu'il n'ait pas semblé en faire grand cas.
Je l'ai interrogé sur Edwards et Quarry. Alexander les aurait déjà évoqué, mais ils lui sont inconnu. Ce ne sont donc pas des personnes de l’hôpital, personnel ou patient.
Le docteur nous a confirmé ce que je pressentais : c'est plutôt l'infirmier Evans, qu'on a croisé plus tôt, qui s'occupe d'Alexander. Highsmith doit géré les 50 cellules de son établissement, il ne peux donc pas s'intéresser à tous les patients. Bien sûr. Le pauvre...

Rendez-vous a été pris pour le lendemain avec la voiture : elle doit venir nous chercher vers 13h. Au pire, on peut appeler l'asile, nous avons pris le numéro en cas de besoin.

Au cours du repas, Porter a essayé de reproduire la marque jaune. Même s'il semblait fier de ce qu'il avait dessiné, nous ne l'avons pas reconnue. Mais nous sommes tous d'accord, Alexander a parlé de la pièce que nous avons vu il y a quelques temps, basé sur l'oeuvre de Thomas de Casteine. Le masque pâle de l'Etranger, le Roi, la marque jaune... Tout concorde. Il pourrait être intéressant de pousser dans cette direction. C'est troublant, mais est-ce vraiment en lien avec ce qui nous intéresse ici ?
Porter, toujours à l’affût, a déniché au fin fond de cette campagne un artiste en devenir : le beau frêre du tenancier, peintre en bâtiment.


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Message par Julien L Jeu 18 Mai - 0:46

Jeudi 31 Octobre :
Porter m'a raconté avoir fait un rêve. Il était dans une ville, entouré de monde, une clef à la main. De là, il s'est retrouvé dans un désert, où sont apparus des monolithes. Enfin, il s'est réveillé alors qu'il était attrapé par quelques choses.
Je l'ai rassuré, enfin je pense. Il s'agit classiquement d'une manifestation de son inconscient, réagissant à sa solitude actuelle. Freud a décrit ça mieux que moi dans son livre "L'interprétation des rêves", et si j'avais eu le temps j'aurai pu en parler avec Porter plus avant, mais je me suis contenté de lui expliqué que son indépendance actuelle lui faisait peur, qu'elle rimait avec abandon, les monolithes représentant les capacités à y faire face, mais ceux ci ne s'adaptent pas.
Je lui laisse le plaisir de faire le rapprochement, si je puis dire, avec Dakota, dont l'éloignement à l'air de perturber notre garçon plus qu'il n'aimerait. Je dirais même : plus qu'il ne croit le savoir.

Porter a rencontré le beau frère du tenancier du pub où nous sommes installés. Les négociations ont été fructueuses puisqu'une vingtaine de ses œuvres avaient l'air vendables. Porter en a acheté 2, et un nécessaire de peinture contenant les 3 couleurs primaires. De quoi permettre à n'importe qui de dessiner n'importe quoi.
En attendant 13 heures, et pendant que je visitais mes limbes blanches, Doreen s'est baladée. Elle a fait le tour du village - deux pubs, un magasin général, une coopérative agricole, ça n'a pas dû lui prendre bien longtemps.
Elle en a profité pour interroger les gens, leur demander leur sentiment sur l'asile. Les réponses qui lui ont été faite n'ont rien n'étonnant : ils ne comprennent pas qu'il soit installé près de chez eux. La peur du malade fait le même effet partout, même chez les bouseux.

À 13 heures, comme convenu, le chauffeur nous attendait. Reconnaissant un aide soignant, je l'ai interrogé sur Evans, qui se charge habituellement d'Alexander. Il m'a répondu qu'Evans était bon infirmier, mais sans plus de détail.
Lui même ne s'occupant pas de patients en particulier, il n'a pas pu être plus précis.
Arrivé à l'asile, nous sommes allés rencontré le directeur. Notre visite faisant suite à l'entretien abrégé de la veille, il n'avait rien à ajouter de particulier.
Nos discussions ont tout de même permis d'en savoir plus sur le voisin d'Alexander : Lucius Ariwell. Soupçonné d'avoir tué un infirmier, Yates, sans famille, avec des couteaux. L'individu divague longuement, et est parfois violent.
Après nous avoir confié aux bons soins du même aide soignant, le directeur nous a congédié.
Après avoir quitté le bureau, nous avons croisé Evans.
Interrogé sur Alexander, il nous a dit lui avoir fourni les poèmes d'Arlington Robinson à la demande du malade. Edwards et Quarrie ne disent rien à l'infirmier. Delia non plus.
Infirmier Rees. Impact du meurtre / Alex ? => a revoir.
Lorsque nous sommes enfin arrivés à la cellule d'Alexander, nous avons retrouvé en meilleure forme notre malade. Perdu, frêle, mais intelligent.
Au bout de deux échanges, il est apparu évident qu'il se prend pour Arlington Robinson, l'auteur de nombres de livres présents dans sa chambre.
Nous l'avons interroger directement sur le Roi en Jaune. Le secrétaire nous a manqué, mais voici ce que j'ai noté :
"Le roi jaune se fait appeler l'acolyte blond".
"Pour diriger l'attention du Roi ailleurs que sur la terre, il doit penser à la chanson de Cassilda".
Là dessus, il a entonné le chant de la Reine, le même chant que celui qui nous a été donné d'entendre à Londres.
Mot pour mot.
Le confrontant à son identité de poète, le sujet m'a dit écrire sous un pseudonyme. Intelligent disais-je. Les dates des livres semblent concorder.
Là dessus, Porter lui a confié sa peinture. Nous avons eu le droit à une marque jaune un peu ratée (mais comment était-elle, déjà ?), un masque blanc comme celui de l'Etranger.
Il nous a ensuite demandé de peindre sur le mur. C'est l'erreur que j'ai commise. Ses traits ont vite représenté une ville. "Carcosa", nous a dit Alexander.
Je l'avais perdu. Plus de réaction, complètement perdu dans son dessin. J'ai dû demandé à notre aide soignant, qui n'attendait que ça, de lui injecter un calmant.
Porter a reproduit le dessin du mur, et pris les autres.
Pendant qu'Alexander se reposait, et que notre aide soignant lavant le mur en nous maudissant d'une manière à peine voilée, Doreen a tenté de discuter avec le voisin par le trou dans le mur.
Sans succès.

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Message par Julien L Mer 14 Juin - 20:20

Comme j'ai perdu mes notes, je laisse ici les quelques souvenirs qu'il me reste.

Le soir du 31, nous sommes repartis à Londres en faisant une escale à Hereforde. Nous y avons rencontré l'inspecteur en charge de l'enquête sur le meurtre perpétré dans la chambre de Lucius Ariwell.
Il a bien voulu s'ouvrir à nous grâce à une lettre de recommandation que nous avait laissé le directeur de l'asile, en échange de notre discrétion.
Ce meurtre avait été très sanglant. Deux couteaux appartenant à la cuisine de l'établissement ont été retrouvés sur place. De la chambre où reposait le corps de l'infirmier Yates, des traces sanguinolentes ont pu être suivies jusqu'à la buanderie, où un uniforme d'infirmier a été retrouvé. Notre sentiment que Lucius Ariwell n'y était pour rien était confirmé : il y avait une troisième personne dans cette cellule au moment du meurtre.
Arrivée à Londres sans encombres.

1 Novembre :
Doreen était de congés en ce jour férié, j'ai retrouvé Porter et sa compagne américaine. Nous l'avons informé de nos découvertes auprès d'Alexander, et surtout de ce lien avec la pièce de théâtre qui nous avait tant impressionné.
Nous avons décidé de rendre visite au Docteur Trollop.
Nous nous sommes rendu dans sa maison, richement décorée. Il nous a dit avoir été le premier sur les lieux à avoir découvert les corps. L'état des corps n'a laissé aucun doute au Docteur : c'est selon lui la faute d'Alexander, devenu fou. J'ai réussi à le convaincre que, si folie il y avait eu deux ans auparavant, il semblait maintenant tout à fait pacifique, passant sous silence son besoin irrépressible de s'exprimer à propos du Roi en Jaune. Je pensais l'avoir convaincu, mais pas totalement. Il avait l'air troublé, agité, presque inquiet, comme s'il avait reçu des menaces.

2 novembre
Nous sommes allés visité Delia, l'ancienne compagne d'Alexander, grâce à l'adresse fournie par Trollop.
Tombant sur sa mêre, pour qui Alexander n'était pas vraiment un homme comme il faut, elle nous a donné la nouvelle adresse de Delia.
Nous y rendant, nous avons compris qu'elle avait refait sa vie. Nous l'avons trouvé à sa nouvelle adresse, la maison des Williamson (?).
Son attitude nous a fait comprendre que notre visite à l'improviste n'était pas la bienvenue. Elle ne semblait pas encline à nous faire rentrer, et son comportement semblait indiqué une inquiétude au sujet de ce qu'en penseraient les voisins/voisines.
Elle nous a donné rendez-vous dans un lien public, un peu plus tard.
Là, elle a parlé d'Alexander. Il se sont rencontrés par le biais de leurs goûts communs en matière de littérature et d'occulte.
Elle nous a fait part des réunions qu'il tenait dans une petite librairie, avec 3 ou 4 autres individus, dont Edwards, Quarry et Callum (?), un individu louche qui avait semblé violent à Delia.
Elle a aussi évoqué les écrits de son ancien compagnon, dont un livre qu'elle a par la suite confié à Doreen : "Le passant près du lac", qui n'est autre que la traduction, partielle, en anglais, du livre en allemand que Dakota s'était procuré auprès d'Estus, le meneur de la compagnie qui avait joué "Carcosa".

Nous nous sommes ensuite rendus au théatre, où nous avons voulu rencontrer le directeur afin d'en savoir plus sur la troupe de théatre.
On nous a fait comprendre qu'il n'était pas disponible à ce moment là, qu'il nous fallait revenir en soirée.

Après le théatre, nous avons été à la bibliothèque.
Nous avons fait des recherches sur Alexander Roby. Nous avons trouvé un livre signé "AR" sur l'élevage des chiens.
Doreen a profité de ce moment pour lire le livre "Le passant près du lac". Ouvrage d'une centaine de pages, imprimé à [adresse à Londres] , il est constitué de 2 actes. Il rapporte des rêves. Il évoque le pouvoir du rêveur, aussi appelé "le Roi", ou "Kaïwan" (?)
Il fait aussi état de longues périodes sans rêves.
A la fin de l'acte 2 est décrite une visite de Carcosa, ville utopique, idyllique.
Le lac dont il fait mention semble nommé "Hali".
L'acte 3 serait un voyage à Carcosa, mais celui-ci n'a jamais été écrit.
Comme il restait beaucoup de passages en Allemand, Dorenn s'est renseigné auprès de la bibliothécaire. Celle ci avait un contact qui pourrait nous aider. Doreen a laissé son adresse.
Nos recherches sur Thomas de Castègne, auteur du Roi en Jaune, nous ont appris qu'il s'agissait d'un astronome qui aurait notamment rencontré Nostradamus. On lui accorde peu de crédit.
Edwards, nous avons trouvé un autre à ce nom. Compositeur de poêmes dans le registre du bien être, étudié dans les lycées. Peut-être aucun lien avec notre affaire.
Lorsque nous avons voulu en savoir plus sur Arlington, la bibliothèque fermait. 18h00 déjà.

De retour à la maison, je fus hélé par un voisin, dont je connaissais l'intérêt pour les allées et venues des uns et des autres. Il m'a appris qu'un chauffeur de taxi s'est renseigné sur moi. Grand gentilhomme, cheveux noirs. Sa description nous a rappelé un homme qui avait semblé nous suivre la veille, sans qu'on ait réussi à en savoir plus.
Le repas à la maison a été préparé par Doreen. Succulent, comme souvent.
De retour au Théatr, nous avons vu le Directeur affairé au guichet. Pas vraiment le moment de l'interrompre.
La pière qui se jouait était un classique : le Roi Lear.
Entracte d'Estus (?)
Fin de la pièce. Nous avons reconnu un couple dans le public qui avait assisté à Carcosa. Porter fait connaissance, et échangé des cartes de visites, toujours à l'affut de nouveaux clients.
Doreen, rentrant chez elle, a été prévenue par la voisine qu'un homme grand, brun, cheveux longs, cherchait après elle.

3 novembre
Nous nous sommes retrouvés à la maison familiale des Roby. Belle demeure géorgienne, beau quartier. Sauf que ce n'était plus chez les Roby, mais chez les Whooping (?). Le domestique qui nous a reçu, en lien avec ceux qui s'occupaient des Roby, nous a conseillé d'interroger les autres domestiques. La cuisinière travaille toujours chez Graham. Les autres domestiques, comme la femme de ménage Mlle West, et Lowell le majordome ? Rdv à 19h00 pour avoir des infos.
10h : chez Graham. La cuisinière nous apprend que Lowell, le majordome, a trouvé les corps.
C'était en fin de journée, les domestiques faisaient une pause ensemble. Un sifflement aigüe a été entendu 5 minutes avant, puis un grand vacarme a alerté le personnel de maison. Le majordome est monté et à trouvé les corps. Sur place, la porte fenêtre était dégondée de l'extérieur.
Madame Roby est décédée il y a longtemps d'une longue maladie.

Quittant la demeure de Graham, nous avons décidé de nous rendre à la police pour confronter les témoignages avec les conclusions de l'inspecteur en charge de l'enquête.

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Message par Julien L Jeu 22 Juin - 10:59

Inspecteur Stephens nous donne accès au dossier
soeur tué de 2 coups , gauche droite puis droite gauche. Beaucoup de force
probablement une hache.
Piste / Alexander Héritage ? 45% Graham, 20% soeur, 20% Alex + 15% s'il se marie avant 40 ans
Piste / cercle de cultistes pas creusée.
Père blessé sous clavicule  gauche. Sang manquant.
Notification à l'inspecteur qu'on est suivis.
Demande de retour du sifflet au QG.
Inspecteur soupçonne que Délia ne dit pas tout.
12h repas.
Grand, brun, ressemblant à la personne qui nous suivait, cherche des ennuis à Doreen, puis la menace.
On attend dans un salon de thé qu'il sorte du restau.
Suivi du bus, jusqu'à Liverpool road où se trouve la librairie.
Il va jusqu'à une maison, frappe à l'avant porte. Quelqu'un vient ouvrir. Corpulent, barbu, 40 ans, cheveux longs, chatain.
Plaque => Laurence Bacon - Librairie / antiquités
2 groupes de 2. Porter reste devant avec Dakota.
Nous allons derrière avec Doreen. Terrain derrière à l'abandon, ceint d'un mur en béton avec porte en barreaux. Porte derrière la maison.
Retour devant la maison. Planque.
Le grand brun sort, on le laisse passer. Librairie, Doreen tape à la porte, selon un code particulier qu'elle a retenu. "C'est pour Alexander, on est là pour l'aider".
=> sur rendez-vous. Prend ma carte.
Prochaine visite => Délia.

14h30, toujours ce dimanche 3 Novembre. Décidemment, quelle journée !
Nous nous sommes donc rendus chez Délia, où nous avons été accueilli par son mari, un homme de toute évidence jaloux et possessif. Nous avons posé une question à Délia à propos de Laurence Bacon. Elle nous a confirmé que c'était l'instigateur de la célébration dans le Sufolk, celle au cours de laquelle Délia nous a dit s'être disputée avec Alexander. Devant l'attitude détestable de son mari, nous avons bien compris que nous devions écourter notre entretien. Nous avons quand même voulu confirmer nos soupçons. Nous avons décrit à Délia le grand type brun au visage coupé à la serpe qui avait menacé Doreen un peu plus tôt. Elle y a reconnu Kurtz.
À notre arrivée à 16h12 chez Trollope, nous avons été surpris de trouver un gendarme en faction à l'entrée.
Nous avons appris que le Docteur était mort la veille, tué lors d'une promenade nocturne.
Nous sommes arrivés alors que l'inspecteur interrogeait la cuisinière, Mme Hugues. Nous avons attendu dans le bureau du Docteur. Pendant que Dakota usait de ses charmes sur le gendarme chargé de nous surveiller, nous avons fouillé le-dit bureau, mais en vain. Nous nous sommes ensuite entretenu avec l'inspecteur Andrew Taylor. Le Docteur a été hier soir dans le parc St James par un vendeur de journaux. Le pauvre a été poignardé en plein cœur au cours d'une ballade nocturne qu'il avait l'habitude de faire.
Vers 17h00, nous avons accompagné Mme Hugues pour voir le corps. Nous avons bien reconnu le malheureux. Un lacet de cuir a été retrouvé sur place, mais pas le pendentif qu'on s'attend à trouver enfiler dessus.
À 19h00, nous avons respecté notre rendez-vous à la Maison des Wooping, où nous avons retrouvé le maître d'hôtel. Il nous a donné les adresses et employeurs des Majordome Lowell / Cuisinière Vetch / Valet Dodd / Femme de ménage West.


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Message par Florent Ven 23 Juin - 15:57

La lettre posthume du docteur Trollope au docteur Mortimer :

126, Long Acre
Londres, W C2
Le 1er novembre 1928
Cher Monsieur,
Je vous écris rapidement suite à notre rencontre. Je vais être très franc et je m’en excuse par avance. Je ne suis pas certain des motivations du docteur Highsmith dans ce dossier mais je ressens votre curiosité dans laquelle j’ai décidé de placer ma confiance. Je me trouve dans le besoin de me libérer de choses que j’ai tues. J’hésite à mettre cela sur papier mais je vais néanmoins m’exécuter. Contrairement aux apparences, je désire aider Alexander. Son père était un de mes bons amis, que je connaissais depuis l’enfance. C’est un jeune homme gentil et décent qui, je pense, a été desservi par certaines circonstances.
Je vais vous parler de ma première visite à Alexander à St. Agnes en juin 1927. Le docteur Highsmith m’a dit qu’il ne prenait pas de médication et qu’il était lucide, ce que j’ai constaté de visu malgré quelques périodes de confusion. Néanmoins, sa conversation était étrange. Il ne ressemblait plus au jeune homme que je connaissais. Dans notre discussion, un des rares points qui avait du sens se référait au livre qu’il avait écrit et, dès mon retour à Londres, j’ai entrepris d’en chercher une copie. Vous devez peut -être savoir qu’il y a cinq ou six ans, Alexander a publié un livre intitulé Le passant près du lac. Je ne l’avais jamais ouvert auparavant, je pensais que ce n’était pas une lecture des plus faciles. Mais, bien que le contenu soit bizarre ou intrigant, quelque chose a retenu mon attention. Certains mots ou phrases m’ont rappelé ma discussion avec Alexander à l’asile et j’ai pu constater que ses écrits semblaient être la base de son affliction. Étrangement, des sections du récit étaient en allemand : j’ai transcrit et traduit ces passages.
Ma seconde visite à Alexander se déroula six mois plus tard, juste après Noël. À cette occasion, il était sous sédatif et donc peu communicatif. Anxieux à l’idée que mon voyage ne porte pas ses fruits, j’ai pensé tenter une expérience. J’avais apporté certains papiers avec moi, des transcriptions de son livre, et j’ai commencé à lire à voix haute les passages en allemand dans cette langue. Je ne suis pas sûr de ce que j’attendais, je suppose que je cherchais simplement une quelconque réaction. Je butais sur les phrases, je ne suis pas doué pour les langues, mais pourtant Alexander a réagi.
Il récitait le texte en même temps que moi et, pendant ce temps, je me suis arrêté pour tenter d’engager la conversation avec lui. Ce qui survint alors est difficile à raconter.
Il continua à parler et je pouvais voir qu’il était particulièrement excité. Alors, je lui ai mis la main sur l’épaule. Au moment où je le touchais, je me suis senti très faible puis je me suis retrouvé étendu sur le sol. J’étais inexplicablement paniqué. Le directeur de l’asile était agenouillé près de moi pour me prêter assistance tandis qu’Alexander était debout à ses côtés.
Son visage était tel qu’auparavant et très triste : « Je suis vraiment désolé, docteur. Je ne peux pas changer ce que vous avez vu. » Soudain, je me suis rappelé de quoi il parlait, et des mots qu’il avait eu pour décrire ce qui s’était passé à la saint-Sylvestre 1925 dans un village du Suffolk appelé Clare Melford.

Je vais vous dire que je pense qu’Alexander sait comment son père et sa sœur sont morts et que leur décès est le résultat d’événements impliquant une ou des personnes qui se servent de lui. Il semble qu’Alexander soit plus particulièrement sous l’influence de M. Lawrence Bacon. M. Bacon est un antiquaire qui tient boutique sur Liverpool Road à Islington, face au Fever Hospital il me semble ; mais je crois que c’est aussi un occultiste. Cette information m’a été rapportée par le frère d’Alexander, Grahame, qui avait embauché un détective privé de Wapping, un certain Vincent Tuck. Je pense qu’Alexander voudra rejoindre M. Bacon dès qu’il sera libéré. Je dois mentionner que je suis sûr que cette affaire n’a rien à voir avec la relation entre Alexander et Mlle Hartston, quoi qu’on ait pu vous en dire.
Je sens que j’ai fait ce qu’il fallait en partageant ce que je sais, bien que je doive vous demander d’agir avec discrétion, pour le salut de la famille d’Alexander autant que pour votre sécurité. Je vous incite à lire le livre et à me contacter à votre plus proche convenance. Je vous en dirai plus sur les raisons pour lesquelles je soupçonne M. Bacon, si vous consentez à me rencontrer de nouveau.

Je dois aussi vous rapporter ce que j’ai vu dans cette petite cellule à l’asile. Tandis qu’Alexander parlait, je n’étais plus dans la cellule. Je marchais dans St. James Park, je venais de franchir le petit pont suspendu au sud du lac et je regardais les bâtiments sur White Hall. Je fais cette promenade presque chaque soir depuis trente ans et tout était exactement tel que cela devait être.
Je sais qu’il ne s’agissait pas d’un rêve. Tous les détails correspondaient. Les colverts s’agitaient sur leur île et j’entendais le camelot vendre ses journaux à la criée. Le soleil se couchait.
Je cherchai un penny dans ma poche pour acheter le Standard et j’entendis à ce moment des pas étouffés derrière moi. Je me retournai. Je vis un homme aux traits saillants assez grand et ses yeux croisèrent les miens. « Restez tranquille monsieur » dit-il, puis je sentis une douleur aiguë et je tombais. Il me soutenait tandis que je m’accrochais à lui. Je fermai les yeux et quand je les rouvris, je vis le ciel. Le visage du camelot était au-dessus de moi. J’essayai de dire quelque chose pour le rassurer, sans y arriver. Puis, plus rien. Le Seigneur m’avait rappelé.
J’espère avoir de vos nouvelles bientôt.

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Message par Julien L Jeu 6 Juil - 3:02

J'ai trouvé la lettre du Docteur Trollope ce lundi matin, 3 novembre 1928.
J'en ai parlé à Doreen avant de me rendre à l'institut. Après une semaine sans y être passé, et devant l'étrangeté de ce cas, il me fallait un entretien avec l'administrateur. Nous avons convenu que je passerai une demie journée tous les jours à mes obligations. Il n'est pas contre une étude en lien avec une riche famille Londonienne, mais j'ai bien compris qu'il ne voulais pas avoir à s'occuper de la paperasse liée à mes cas actuels. J'ai donc passé la première moitié de la journée à l’hôpital, à faire le point avec l'équipe et les patients.
J'ai bien vu que Doreen était de plus en plus emballée par l'affaire des Roby. Et la lettre n'a rien fait pour la calmer. Je l'ai donc libérée de ses contraintes, la pauvre avait tellement la tête ailleurs qu'elle ne m'aurait été d'aucune aide de toute façon.

J'ai appris plus tard que Doreen a donné rendez-vous à Dakota en début de matinée, Porter étant occupé à sa galerie.
Les filles sont allées voir au parc, près du petit pont évoqué par l'inspecteur, dans le but de trouver le camelot. Mais les vendeurs de journaux du soir ne travaillent pas le matin, jeunes écervelées... Elles sont donc reparties bredouilles.

Direction Wapping. Avant, sans doute refroidies par le temps et leur échec, elles ont pris un thé. Elles ont profité de l'annuaire de l'établissement pour noter l'adresse du détective privé engagé par Graham pour enquêter sur son frère.
Elles sont arrivées devant une petite porte, qui s'est ouverte sous les coups, surement délicats, de Doreen. Le bureau de Vincent Tuck m'a été décrit par Dakota comme "un trou à rat puant. Un rat adepte de gin." Les négociations, la séduction (c'est du moins ce que j'ai compris de Dakota quand elle parle de ses "arguments" avec ce regard là), et même le marchandage ont été nécessaires pour accéder au dossier de l'enquête.

Tuck a été embauché par Graham en novembre 1925 pour suivre son frère Alexander. Il a assisté à ses rencontres chaque nuit à la librairie que nous connaissons. Son contact sur place, aux cheveux gris, ne correspond pas avec le brun barbu que nous avons vu hier. Alexander restait parfois tard la nuit avec un autre homme - 35 ans, bien rasé, mince et grand. L'inspecteur serait rentré dans la boutique, et y aurait vu que les livres vendus sortaient de l'ordinaire.
Alexander aurait aussi rencontré un autre homme durant ces réunions, un scientifique pour la Royal Society, Mr Quarry. Il a notamment passé avec lui du temps dans la salle de lecture du British Museum.

Le privé a mis fin à l'entretien, en disant devoir rencontrer quelqu'un au pub. Les filles ont attendu son départ, puis sont retournées au bureau. Doreen a tenté d'enfoncer la porte, mais a dû très mal s'y prendre : elle s'est blessée violemment. Dakota l'a aidé à aller à l'hôpital, puis est venu me prévenir.

Après avoir été visiter Doreen pour m'assurer que la petite n'aurait pas besoin d'être remplacée, Dakota et moi sommes partis voir Graham. Nous avons alors été informés qu'il n'était pas chez lui, mais qu'il devait rentrer dans la soirée.
Nous avons ensuite pris le thé, où j'en ai profité pour informer Porter des événements par téléphone.

Vers 17H30, nous nous sommes rendus au parc où nous avons trouvé notre vendeur de journaux. Il nous a décrit l'agression, avec notamment la présence d'un témoin.
Lorsque nous avons donné la description de Koontz au camelot, il y a reconnu l'agresseur de Trollope.
Dans ce môme, j'ai reconnu l'expression des petits gars écrasés par la vie, qui font tout ce qu'ils peuvent pour s'en sortir honnêtement mais qui profitent de toutes les occasions. Nous l'avons donc poussé un peu pour savoir si, par hasard, il n'aurait pas trouvé quelque chose sur le corps ou non loin.
Et c'est ainsi que nous avons acquis le sifflet.

Julien L

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Message par Julien L Mar 19 Sep - 20:25

Après avoir donné rendez-vous à Porter à 14h le lendemain à sa boutique, Dakota m'a quitté ce lundi soir, avec dans la poche le fameux sifflet qu'elle emportait dans le but de l'étudier.

Mardi 4 novembre
Dakota nous a informé que le sifflet ressemblait à une description lue dans un recueil traitant de rassemblement de sorcières. Mais il n'a pas l'air aussi ancien que les faits relatés dans les livres trouvés par Dakota.
Il semble être fait en os, mais n'en est pas vraiment.

Chacun ayant à traiter des urgences de son côté, nous nous sommes donné rendez-vous le lendemain dans la chambre de Doreen pour la récupérer.

Mercredi 5 novembre
On nous a dit que l'état de la malheureuse semblait stable, et qu'elle pouvait sortir si elle le voulait. En revanche elle n'avait pas encore tout à fait récupéré de sa maladresse, comme j'ai pu le constaté peu après.
Après avoir signé les formulaires de décharge, nous nous sommes rendus chez les Curzons à 11h, pour rencontrer le majordome Lowell.
Il nous a confirmé les détails de la tragédie qui avait eu lieu chez les Roby.
Nous en avons profité pour lui montrer le sifflet : il ressemble bien à celui d'Alexander, mais Lowell n'aurait pu jurer si c'était celui là ou un autre lui ressemblant.
Arriva l'heure de midi. Avec Doreen affaiblie, nous avons préféré faire une pause repas, suivi d'un Earl Grey pour assurer une bonne digestion, avant notre rendez-vous suivant.
En effet, à 14h comme prévu, nous avons pu rencontrer l'inspecteur en charge du meurtre des Roby.
Il nous a présenté le sifflet d'Alexander, que nous avons pu comparer au nôtre, quoi que discrètement pour éviter les questions embarrassantes d'un inspecteur trop zêlé. Les styles, les couleurs (très sombres, presques noirs) et les matières des deux pièces sont identiques, elles présentent les mêmes gravures, mais sont de formes différentes.
(?)représentant des chevaux ailés(?)
On a pu aussi avoir accès au dossier relatif à l'héritage de la famille, ainsi qu'à divers objets trouvés sur place : une hachette, des couteaux de cuisine, et les vêtements des personnes présentes sur place ce jour là.
Dakota, incitée par nous, a séduit l'inspecteur mais, bien que l'idée nous a traversé l'esprit, on n'a pas volé le sifflet d'Alexander.
Pendant que Porter et moi discutions de la suite des évènements Doreen, plus hébêtée par son choc à la tête que je ne le pensais, a convaincu Dakota de nous fausser compagnie et de se rendre dans un parc voisin afin d'utiliser le sifflet.
On les y a rejoins au pas de course, enfin aussi vite que j'ai pu, mais trop tard, les inconscientes ont utilisé l'objet maudit.
Mais au bout de quelques minutes, il a bien fallu se rendre à l'évidence : ça n'a eu aucun effet. Pas de meurtre dans les environs, pas de créature étrange à l'horizon, jusqu'ici en tout cas.

Dans le but de faire libérer Alexander, il faut que nous présentions le certificat de décès de Trollop afin d'intercéder en sa faveur. S'il fallait qu'il reste plus longtemps à l'asile, j'ai peur pour sa vie.
Nous nous sommes donc rendu à la Police, qui nous a redirigé vers la morgue, laquelle nous a renvoyé vers la Mairie. Ils n'avaient pas de certificat à nous présenter. "C'est un peu long", c'est tout ce qu'on a eu en guise d'excuse...
À 18h, Dorren a rencontré la traductrice qu'elle voulait charger de faire traduire les passages en Allemand. 20 pages de travail, payé 3 livres sterling. Celle ci nous a donné rendez-vous le lendemain à 18h.
Pour notre part, nous avons convenu de nous voir le lendemain début d'après midi.

Jeudi 6 novembre
Ce matin, Porter a repérer Coombs (Koontz ? Kurtz ?) qui semblait l'attendre en bas de son immeuble. Porter, en homme prudent, a appelé la police. L'inspecteur en charge du meurtre de Trollope n'est pas disponible, bien sûr, mais la police a quand même envoyé une patrouille. Son passage a fait disparaître Coombs.
Il me semble évident que l'homme est dangereux, mais pas très prudent.
Porter a semble-t-il eu la même impression puisqu'il s'est aussitôt rendu chez un armurier. Il y a acheté un cran d'arrêt, et un pistolet ainsi que des munitions.
Porter a décidé aller voir Andrew Taylor.

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Message par Julien L Jeu 5 Oct - 0:06

Nous avions tous rendez-vous à 14h à la galerie de Porter, mais Dorren ne s'est pas présentée.
Nous nous sommes donc rendu chez elle, un peu inquiet qu'elle n'ait été la cible des anciens compagnons d'Alexander.
Chez Doreen, nous n'avons d'abord pas eu de réponse, puis une voisine est sortie dans le couloir, sûrement alertée par nos coups répétés. La spécialiste des fractures de porte (et de tête) n'était pas là, mais il est vrai que nous avons beaucoup martelé le pauvre panneau de bois. La voisine, charmante petite dame d'un age certain, nous a expliqué l'avoir accompagnée à l’hôpital.
Quand nous sommes arrivés à son chevet, nous avons trouvé une petite chose amoindrie, bien différente de la femme qui s'occupait d'habitude de mes soins. Dorren nous a expliqué vouloir se reposer. Mais, ne voulant pas freiner l'enquête, elle nous a communiqué les coordonnées de la traductrice, nous rappelant qu'elle était censée recevoir les traductions du livre le jour même.
Nous sommes ensuite passé au commissariat, où nous avons tout expliqué à Andrew Taylor, à l'exception des sifflets, dans le but d'obtenir sa protection. Il nous a garanti pouvoir agir rapidement, et nous a aidé à déposer une main courante à l'encontre de Coombs. Porter s'est même essayé à une tentative de portrait robot, mais sans succès. Finalement, croisant les affaires Trollope et Roby, nous avons donné à l'inspecteur Taylor le nom de l'inspecteur en charge du dossier Roby, ainsi que ceux de Coombs, et Lawrence Bacon, le libraire amateur d'ésotérisme.
À 16h, nous avons attendu devant la librairie, préparés à entendre d'une minute à l'autre les sirènes hurlantes d'une force de police invincible ! Mais non, rien. Jusqu'à 19h, nous n'avons fait que perdre notre temps.
À 19h30 chez Doreen, nous avons bien trouvé les documents, mais ils étaient dans la boite aux lettres. Après avoir usé de mon charme auprès de la voisine, au demeurant sympathique, de Dorren, j'ai récupéré les clefs de la boite et de l'appartement. Impatients, nous avons lu le résultat directement le soir même, dans l'appartement de Dorren. Ou est-ce le froid qui a poussé mes compagnons à vouloir se réchauffer sans délai, et à peu de frais ?
Dakota a tôt fait d'étudier la traduction, pendant que Porter nous faisait du thé. Certaines portions restées en Allemand semblent être les morceaux d'une sorte de rituel inachevé. Les autres composent un genre de sort servant à donner, selon Dakota qui avait alors l'air très inspirée, une vision de l'avenir. Quelque chose à propos de la fin d'une journée, d'un voyage, je n'ai pas bien saisi.
Elle a tout de suite voulu l'essayer. D'un naturel dubitatif envers ses choses, évidemment, et amateur d'expériences inédites, tout aussi évidemment, j'ai insisté pour qu'elle le fasse sur moi.

J'ai alors eu une vision.
La campagne, de la neige au sol. Un fermier portant un fusil vient vers nous, accompagné de ses 3 chiens. "Reprenez les" qu'il me dit. "Je ne veux pas d'autres paiement, vous en avez eu pour votre argent." en désignant derrière lui ce qui semble être un tas de pierre.
Après cette soirée riche en émotion, je suis rentré coucher ça par écrit. L'expérience, étonnante, ne dois pas être oubliée.

Vendredi après midi, le 7 novembre donc, nous nous sommes rendus devant la librairie, nous attendant à voir des traces du passage de la police. Mais rien. Il n'y a pas eu d'activité jusqu'à 19h, si ce n'est une lumière à l'étage.
Porter, voulant sûrement combattre l'ennui, a tenté un canular téléphonique, qu'il a fini en raccrochant précipitamment, visiblement peu fier de son effet.

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Message par Julien L Jeu 12 Oct - 0:38

19h30 : sort le barbu, Beacon. Massif, des cheveux long, mal habillé mais chaudement. Il part mais nous décidons de ne pas le suivre.
On rejoint Porter derrière pour tenter de rentrer dans la librairie discrètement. Le crochetage du portillon a été un jeu d'enfant.
Une fois dans le jardin, nous avons pu la décoration : un dépotoir.
Un coup d’œil à l'une des deux fenêtres nous a révélé un bureau très encombré.
Nous avons réussi à forcer la porte arrière sur un coup de chance. Mais elle est restée bloquée.
Porter a alors cassé la fenêtre plutôt discrètement à l'aide d'une brique. Les deux jeunes sont entrés, me laissant seul dehors.
A l'intérieur, la fouille n'a rien révélé de précieux. Tout au plus des curiosités comme ces "l'occulte magazine". Dakota en a pris un.
Elle a aussi emporté le livre en cours de lecture sur le bureau, le "Codex Turner".
Après être passés par le couloir, ils sont arrivés dans la cuisine, où ils ont pu constater que la porte qui mène dans le jardin de derrière était condamnée.
Mes comparses m'ont alors aider à entrer, me tirant par la fenêtre. On a décidé de prendre une lampe et une bougie, puis nous sommes descendus.
Au sous sol nous attendait... Un autre dépotoir. J'ai bien tenté de le fouiller, mais je suis resté bredouille.
A l'étage, nous avons trouvé une salle d'eau et une librairie ordinaire. Mais nous y avons aussi découvert une deuxième librairie, pleines de livres ésotériques rares et anciens. Le livre de Roby était du lot, tout comme le Roi en Jaune...
"L'homme de Tours" et "Tout s'écroule" ont particulièrement attirés l'attention de Dakota.
Quand à moi, j'ai porté mon dévolu sur "La branche dorée" et "Les sorcières d'Europe occidentale". N'y connaissant rien, j'ai fait confiance aux goûts de Dakota, qui ne pouvait pas tout porter.
Au deuxième étage se trouvaient un bureau et une chambre.
Dans la chambre, immense, Porter a découvert une cloche, inscrite de runes. Il l'a prise avec lui.
Du bruit dans l'escalier nous a rappelé à l'illégalité de nos actes, et à la dangerosité de notre situation. Nous sommes alors descendus sans voir personne jusqu'au rez de chaussée.
Nous sommes passés par le bureau pour sortir. C'est ainsi que nous sommes parvenus jusqu'à la ruelle, sans encombre alors qu'il était déjà 20h passé.
Nous sommes ensuite partis chez Porter, prudemment. Une fois chez lui, notre négociant en art s'est évertué à emballer la cloche du mieux possible, s'arrangeant pour qu'elle ne sonne pas. Comme si cette petite chose présentait le moindre danger ! Mais après ce que nous avons tous vécu, je ne peux lui reprocher d'être trop prudent.
Nous avons passé une partie de la nuit à lire.
Mon livre, sur le culte des sorcières était passablement soporifique, mais Dakota nous a vite embarqué avec elle dans sa passion pour le Codex Turner.
Turner était un riche américain qui a découvert des plaques de métal gravés au Guatemala.
Il prétend les avoir traduites, et que son codex donne la clef pour les lire.
Les textes qu'on y trouve seraient des reconstitutions à partir de centaines de plaques de cuivres traduites par Turner.
Ce sont des prières, adressées à une entité supérieure, nommée tour à tour l'Effroyable, Asthur ou Kaiwan. Des noms qu'on retrouve dans les écrits d'Alexander Roby, et dans le Roi en jaune.

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Message par Julien L Jeu 19 Oct - 2:08

Dakota a appris comment utiliser le "carillon". Par une prière et un doux carillonnement, il permettrait d'absorber un sort. Une deuxième prière et un fort carillonnement permettrait de le renvoyer.
À qui me lira, il pourra paraître étrange de lire ce genre de chose dans le journal d'un aliéniste. Mais mes récentes expériences m'ont ouvert l'esprit. Il existe dans ce monde des choses que je ne suis pas à même de comprendre.
Mon livre à moi traitait de la corrélation entre les sabbats des sorcières face aux croyances actuelles.
Porter, lui, a lu "tout s'écroule", mais il n'en a rien tiré d'utile.

Au matin, Porter nous a accompagné chez nous, tour à tour, pour récupérer nos affaires. Puis nous sommes parti.
9h35, arrivée à Clare Melford. Nous avons profité de notre voyage en train pour nous remémorer ce que nous savions des événements de la Saint Sylvestre de décembre 1925. À vrai dire, pas grand chose à part le témoignage de Délia et la lettre de Trollope.
Il y avait de la neige partout dans ce petit hameau. Ça a rendu les trottoirs glissants. J'ai dû me concentrer pour ne pas tomber.
À la descente du train, direction le pub. On a été accueilli par le gérant, Dick. On a pris deux chambres, et le café.
On en a profité pour discuter avec le barman. Pas grand chose à voir dans le coin, sauf les fouilles par des archéologues dans les collines au nord est, appelée Springermoon.
Sorti de l'auberge, nous sommes allés vers l'église. En étudiant les tombes, j'ai remarqué le nombre anormal de décès en décembre 1925. 5 tombes au 31/12/1925, 4 personnes âgées et un enfant.
Nous avons continué sur le chemin vers la colline. Tout droit, nous avons remarqué une ferme, comme perchée là.
À mi distance de la ferme, à notre gauche, nous avons trouvé un chemin qui contournait la colline, en passant par un bosquet. Nous avons continué vers la ferme.
Arrivée à la ferme, vers 11h : personne. Nous avons essayé la grange attenante : personne non plus. Nous avons continué sur le chemin jusqu'au sommet de la colline. Porter a profité de la hauteur pour repérer des pierres dans les taillis que nous avions dépassé lors de notre montée.
On a réessayé la ferme, personne. Puis la grange, mais on n'a rien vu de particulier.

Nous sommes revenus sur nos pas pour reprendre le chemin vers le bosquet.
Sous les branchages, cachés maladroitement, nous avons trouvé couchées au sol 9 pierres très lisses de près de 3 mètres. En granit, pyramidales, elles comportaient des inscriptions.
Nous avons pu lire les inscriptions suivantes :
"Nous tendons nos oreilles pour entendre le son de l'amour"
"Nous tournons nos yeux aveugles vers l'assassin du chasseur"
"Nous levons nos mains et nos voix en priant pour une réponse"
"IA et Asthur, dirige nous"
"ton ??? céleste saigne le ciel de noir d'encre"
"Reviens Asthur entend nous"
"Dans l'expectative nous levons nos museaux pour sentir la haine dans l'air"

Alors que nous étudiions les pierres, nous avons entendu quelqu'un arriver. Un vieux fermier, ou un chasseur, qui nous a dit ne plus vouloir d'argent. C'était l'homme de ma vision. Dakota a tenté de le raisonner, mais sans succès. Le chasseur a alors tiré sur les pierres. À ce moment, un cri a déchiré l'air au dessus de nos têtes. Une bête aillée, fantasmagorique, a fondu sur le vieil homme en ouvrant la gueule. La créature était de très grande envergure, haute de deux mètres, avec une tête toute en longueur. On distinguait deux ailes, deux pattes et deux bras autour de son corps d'insecte.
Dans notre groupe, tout le monde a paniqué. Dakota s'est même ruée sur Porter, lui donnant des coups de ses petits poings frêles, comme s'il était le responsable des événements dont elle était témoin mais qu'elle ne pouvait accepter.

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Message par Julien L Mer 25 Oct - 23:06

Dakota a attaqué Porter avec son parapluie. Lui, l'évitant avec plus ou moins de réussite, fini par courir loin d'elle plutôt que de la confronter directement.
Pendant ce temps, la créature a fini de dévorer, à sa manière, le chasseur, puis s'est envolée dans le ciel. Elle y a rejoint une deuxième créature similaire.
Alors que Dakota et Porter revenaient, visiblement réconciliés, j'examinait le corps. Il y manquait beaucoup de sang, et il était marqué d'entailles nettes et profondes, comme dans la description du meurtre des Roby.
Sur lui, nous avons trouvé une clef, mais pas un clef de maison. Pas de papier, rien qui puisse nous permettre de l'identifier.
De retour à la ferme, nous avons fouillé les lieux, à la recherche de ce que pouvait bien ouvrir cette étrange clef. Nous n'avons rien trouvé de notable.
De même dans la grande, nos fouilles n'ont rien donné.
De retour au village, nous nous sommes rendus à l'auberge, prévenir le barman. "Jennings a toujours été bizarre..." nous a-t-il dit.
Il a aussi noté un détail étonnant : rien ne semble pousser, au bosquet. Et il y régnerait une odeur étrange. Rien que nous ayons remarqué, toutefois.
J'ai cherché à savoir ce qui était arrivé le 31/12/1925, en l'interrogeant directement. Il y aurait eu, selon lui, 5 morts par arrêt cardiaque dans des endroits différents.
Sans cause particulière, et sans lien apparent. À d'autres, mais je n'ai pas voulu froisser notre hôte. Après tout, nous laissons chez lui nos affaires, il serait idiot de le braquer.
Nous partons au bosquet avec lui à 16h00. Je termine mes notes alors que Dick raccompagne ses derniers clients à la porte.

C'est ainsi que se termine le journal de Cecil Mortimer.
Il ne le savait pas encore, mais jamais plus il n'écrirait.
Ouais, ça fait son petit effet, hein ? J'ai lu ça dans un polar. J'ai toujours voulu écrire la même chose dans mes rapports.
Mais reprenons.

Samedi 08/11/1928, 16h00 : Dick ferme l'auberge. Le groupe l'accompagne au bosquet. L'un d'eux lui montre les "créatures" volant dans le ciel.
Note : témoin visiblement choqué, déclarations peu fiable.
À partir de là, ça part en sucette : le dénommé Dick porte la main à son cou. Porter y reconnait le signe liant l'individu au groupe sur lequel ils enquêtent. Il tente de se jeter sur lui, mais l'aubergiste esquive et Porter se retrouve au sol.
Voyant son ami en difficulté, le vieillard tente de frapper le suspect avec sa canne, sans succès. Mais celui ci ne se laisse pas faire et lui retourne un coup de poing qui le rendra inconscient.
Note : le vieillard était de constitution fragile. Malade ? Fatigué ?
Dakota, munie de son sifflet, a essayé de s'en servir, mais rien ne s'est produit.
Note : mes propres notes sont subjectives au sujet de la belle. Je dois faire attention à ce que ça n'affecte pas mes conclusions.
Porter sort son arme. Dick tente de le frapper, mais Porter esquive. Puis il tire, mais rate.
Note : une belle bande de bras cassés...
Dakota souffle à nouveau dans son étrange sifflet. Cette fois, la bête siffle à son tour, et descend. Dakota lui ordonne d'attaquer Dick, qui fuit.
La bestiole le rattrape, et le dévore.
Note : Drogue ? Alcool ? Folie ? Son acolyte semble pourtant confirmer ses dires. Et comment expliquer les notes du Doc ? Un truc qu'ils ont consommé tous ensemble ?
Ils ont essayé de ranimer leur ami, jusqu'à retourner dans l'auberge chercher la trousse du médecin. Mais en vain. Il a fini par mourir dans la neige.
Dakota et Porter mettent les cadavres dans le bosquet, et récupèrent les affaires de Mortimer.
Alors qu'ils fouillent le bar, il trouvent le livre d'Alexander. Et dans un calepin l'adresse de Beacon.

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Message par Julien L Jeu 9 Nov - 0:12

À leur descente de train à Londres, Porter et Dakota remarquent des policiers sur le quai. Ils préfèrent se séparer - bonne idée qu’ils ont eu là. Dakota est abordée par un policier. Elle lui donne son identité et ses coordonnées, mais préfère mentir sur sa provenance.
Puis c’est le tour de Porter. Lui préfère mentir sur toute la ligne. Durant leur échange, le policier confie être à la recherche d'un couple. Pas de doute, leurs histoires à Clare Melford les ont précédés. Nos tourtereaux ont passé la nuit chez Porter.
Note : relation à définir entre les deux. Ne semblent pas engagés l’un envers l’autre.

Dimanche, repos et lecture.
Dakota lit le “Codex Turner” et comprend qu'un coup de sifflet invoque les créatures et que le deuxième coup de sifflet les contrôle.
Note : cohérence avec ce qu’ils disent s’être passé à Clare Melford. Il faut que je mette la main sur ce bouquin. Ou pas ?
Porter de son côté lit "Tout s'écroule", qui fait le lien entre différents contes pour enfants. Le lien apparaît inadapté au public normal de ces livres.
Note : drôle de lectures pour des adultes se disant saints d’esprit.
Dimanche après-midi, ils vont voir Doreen. Lui demandent sa discrétion sur les différentes activités du groupe ces derniers jours.

Lundi 10/11/1928 : Ils sont venus me voir par peur des membres du groupe, parce que je connais une partie du dossier et à cause de l’impossibilité de contacter la police.
Ils m’ont tout déballé. Les notes de Mortimer n’ont fait que confirmer leur dires, et mes propres angoisses. J’ai aussi partagé mes connaissances, et mon propre témoignage des actions surnaturelles de Beacon. Nous sommes tombés d’accord : je les aide.
Note : je demande un salaire de pure forme. Je vais faire en sorte de me faire payer en nature (hotel, restau), je vais en savoir plus sur Beacon et me rapprocher de la petite Dakota. C’est tout bénef.
Nous sommes allés voir Mr Malcom Quarry à la Royale Society. Beau bâtiment.  Dakota se dévoue pendant qu’on l’attend dans une maison de thé voisine.
Note : elle avait peu de chance de se faire agresser là dedans, mais Porter est vite devenu nerveux. Compréhensible vu les derniers évènements.
Dakota est reçue par une vieille secrétaire, qui l’informera que Quarry a démissionné en février 1926. Pendant qu’elle part chercher quelqu'un qui le connaissait. Dakota fouille le bureau de la secrétaire, mais n'y a rien récupéré. La vieille revient peu de temps après avec Rupert Adams, qui dit connaître Dakota de nom. Elle lui demande s'il connaît des personnes intéressées par l'occultisme. Réponse négative, mais Quarry a écrit un livre traitant du sujet. Pas de collègue proche qui pourrait nous renseigner. Dakota demande à lire le livre à la bibliothèque. “Les dieux anglais, la religion et les mythes dans les royaumes occidentaux de la Bretagne anglo-saxonne”. Dakota n’y trouve pas d'info utile.
Note : Rien que le nom me donne mal à la tête. Des livres, des livres, toujours des livres…
Au bout d’un long moment, Porter n’en pouvant plus, il s’est à son tour rendu à la Royale Society pour prendre des nouvelles de Dakota. La secrétaire l’a rassuré, et il est revenu prendre un thé en attendant.
Note : vraiment rien entre eux ?

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Message par Florent Jeu 9 Nov - 15:52

Cher ami,
Je vous appelle ainsi bien que nous ne nous soyons jamais rencontrés car j’espère que nous en serons bientôt. Coombs dit que vous avez rencontré M. Roby. Je pense que vous n’êtes pas l’ami d’Edwards et que vous cherchez donc Bacon maintenant.
Vous devez savoir que M. Roby et Bacon avaient l’habitude de se retrouver avec Edwards, M. Quarrie et moi-même. Nous ne formons plus un groupe. M. Quarrie est parti et Edwards et moi nous parlons très peu. Vous savez ce qui est arrivé à ce pauvre M. Roby. Mais Bacon est un méchant homme et n’est pas mon ami. C’est la faute de Bacon si Roby est où il est.
Je veux vous aider à le coincer et vous demande de le faire.
Bacon sortira de chez lui la nuit du 13 novembre, à la pleine lune. Vous devriez le suivre. Soyez prudent. Emmenez des amis et des armes. Si je le lui demande, Coombs ne sera pas avec lui comme il le devrait, mais c’est un méchant homme qui fomentera des plans maléfiques. Surveillez-le. Il devrait être arrêté. Je vous réécrirai. En attendant, je vous souhaite bonne chance.
W. Gresty

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Message par Florent Ven 10 Nov - 9:59

Je remets le lien du doodle et vous invite à le remplir Wink

https://doodle.com/poll/ymzm53bcqak6phm4

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Message par Julien L Jeu 16 Nov - 2:04

Nous décidons de confronter Graham.
17h18 : Nous sommes accueillis chez lui par un domestique froid, mais professionnel. Nous arrivons à l'improviste, le manque de chaleur peut se comprendre. Le secrétaire nous conduit au petit salon, où Graham s'entretient avec un dénommé Fosley, homme d'affaires selon son apparence.
Après avoir suspendu son entretien, Graham nous demande de le suivre dans son bureau.
Porter prévient Graham que Mortimer veut faire libérer Alexander. Nous voulions juste tester sa réaction. Graham nous répond alors qu'il prévoit de se rendre à "l'audience", pour tenter de s'opposer à cette décision. Il pense son frère à l'abri à l'hôpital, et s'il en sort son frère le mettra dans une autre maison. C'est visiblement un poids pour lui, un soucis dont il ne veut pas s'encombrer.
Note : nous n'avons pas réagit, à dessein, à la mention de l'audience. C'est quelque chose à propos duquel nous aurions dû être au courant si nous étions bien liés à Mortimer dans cette affaire. Reconnaître notre ignorance aurait grillé notre mensonge.
Note : aucune trace de culpabilité chez cet homme là. Il semble simplement faire ce qu'il pense être le mieux pour lui même.
18h : Arrivé chez lui, Porter veut aller au bout de son idée, et préparer une fausse lettre rédigée par feu le Dr Mortimer. Mais il n'a pas de papier à entête de l'hôpital, ni d'exemplaire de signature. Pendant qu'il réfléchit à son contenu, je me rends chez le Doc.
Note : pas sûr du plan, mais voyons où ça nous mène.
19h : Arrivé chez Mortimer, je me sens épié. Je décide alors de faire vite. Trouvé 2 enveloppes dans la boite aux lettres, empochées sans les regarder, presque sans y penser.
Voyant de la lumière, je frappe à la porte. L'infirmière du Docteur, Doreen, m'ouvre. Elle m'explique être effrayée par les événements, et sans emploi. Deux bonnes raisons pour faire sa valise.
Note : une ancienne employée chez son ancien employeur mort ? Si t'avais peur cocotte, tu ne serais pas là. Qu'est ce que tu caches ?
Sur place, je récupère du papier à entête vierge, et des exemplaires de signature de Mortimer. Je laisse Doreen prendre soin des effets personnels de Mortimer. La petite a l'air tellement perdue et innocente que je ne me fais pas de soucis pour les objets de valeurs.
Note : impossible de récupérer une trousse de soins, ou quelques drogues utiles. La petite était trop honnête. Ou me suis-je laissé berner ?
20h : De retour chez Porter, je me sens suivi. Du coup je rentre au bureau sans m'arrêter à la boutique.
21h : Après avoir averti ma femme, je préviens Porter que je ne rentrerai pas. Une bonne bouteille de gin fera passer les idées noires.

Durant la soirée, Dakota lit la suite de son "Codex". Elle me dit y avoir appris une troisième formule, lui permettant selon elle de faire un "Effroyable serment avec le Roi".
Note : je ne suis pas sûr de ce que ça veut dire, mais ça ne peut pas être bon.
21h30 : Porter va vérifier s'il y a de la lumière à la librairie. À priori oui, mais pas de mouvements à l'intérieur ou autour.

Mardi 11/11
Je me rends chez Porter avec le papier à entête, les exemples de signature... Et les lettres que j'avais complètement oublié.
1ère lettre : convocation à l'audience du 14 novembre à 14h au Tribunal de Hereforde, où l'on discutera du sort du frère Roby.
2ème lettre : présente le tampon du quartier de Vennalgreen. Lettre de W. Gnesty, inconnu de tous ici.
Porter écrit sa fausse lettre, présentant une excuse pour l'absence de Mortimer, et donnant un avis positif à la libération d'Alexander.

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